Cette mesure intervient alors que M. Maduro subit une forte pression internationale après sa réélection contestée pour un nouveau mandat présidentiel. (Crédit photo : AFP ) |
Cette mesure intervient alors que M. Maduro subit une forte pression internationale après sa réélection contestée pour un nouveau mandat présidentiel.
"Vous êtes le premier groupe à bénéficier de ces mesures. Dans les prochaines heures, le pays connaîtra les autres groupes", a déclaré aux prisonniers libérés la présidente de l'Assemblée constituante, Delcy Rodriguez, lors d'une cérémonie officielle.
La Cour suprême (TSJ) a d'abord indiqué que 39 détenus avaient été remis en liberté, et la libération d'un général en retraite, Angel Vivas, a été annoncée par la suite, ce qui porte à 40 le nombre de libérations effectuées vendredi.
Parmi les bénéficiaires de cette mesure figurent des personnes accusées d'avoir agressé un député de l'opposition durant la campagne présidentielle.
Le procureur général Tarek William Saab, également présent, a lui aussi indiqué que d'autres libérations devaient intervenir samedi et dans les prochains jours.
M. Maduro a déclaré que la mesure de vendredi était la mise en oeuvre d'une politique d'apaisement qu'il souhaite poursuivre. Mais il a en même temps adressé un avertissement à ceux qui voudraient "conspirer" contre le pouvoir.
"Un premier groupe a bénéficié de cette politique de pacification que je veux mener au niveau le plus large", a déclaré M. Maduro lors d'une réunion au palais présidentiel de Miraflores à Caracas.
Toutefois, "celui qui conspire, tous ceux qui cherchent des chemins en dehors de la Constitution pour porter atteinte à la paix, pour renverser les institutions légitimes, tous recevront leur châtiment, la main ferme de la justice doit agir", a dit le président socialiste.
Parmi les personnes libérées vendredi figure Daniel Ceballos, 34 ans, ancien maire de San Cristobal, dans l'ouest du Venezuela, qui avait été arrêté en mars 2014 lors de protestations contre le chef de l'Etat socialiste.
M. Ceballos avait participé il y a quelques jours à une mutinerie "pacifique" dans le centre de détention des services de renseignement pour demander la libération des prisonniers.
L'ancien maire devra néanmoins se présenter aux autorités tous les mois, et il lui est interdit de quitter le Venezuela et de s'exprimer sur les réseaux sociaux, a précisé le président du TSJ, Maikel Moreno.
Les régimes de remise en liberté varient en fonction du profil des anciens détenus, a-t-il ajouté.
La semaine dernière, quatorze manifestants incarcérés depuis avril avaient été libérés, avait annoncé une ONG, au lendemain de la prestation de serment pour un deuxième mandat de Nicolas Maduro, dont la réélection le 20 mai est très contestée par la communauté internationale.
Devant l'Assemblée constituante, uniquement constituée de ses partisans, M. Maduro avait proposé de libérer des opposants incarcérés pour "surmonter les blessures laissées par les manifestations, les conspirations".
Le 26 mai, l'Américain Joshua Holt, missionnaire mormon âgé de 26 ans et détenu au Venezuela depuis juin 2016, a retrouvé la liberté. Une libération présentée par Caracas comme un geste d'ouverture en direction des Etats-Unis, avec lesquels le pouvoir de M. Maduro a des relations tendues.
Selon l'ONG Foro Penal, le pays compte quelque 350 "prisonniers politiques", ce que le gouvernement socialiste dément.
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