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vendredi 21 septembre 2018

Petrocaribe: David Basile suggère de « suivre les traces de l’argent »

Le Dircteur Général de l'Unité de Lutte contre la Corruption, David Basile, lors de l'atelier de travail sur la corruption organisé par la commission Justice et sécurité de la Chambre des députés.

Selon David Basile, intervenant hier jeudi 20 septembre à un atelier de travail sur la corruption organisé par la commission Justice et sécurité de la Chambre des députés, la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif n’a pas l’expertise requise pour enquêter en profondeur sur les fonds Petro caribe. « Ce n’est pas X ou Y qu’il faut épingler : il faut plutôt suivre les traces (de l’argent dilapidé) qui conduiront à des adresses ».

La probable traçabilité des flux d’argent et des fonds Petrocaribe dilapidés était au cœur d’un pertinent débat sur la corruption organisé par la commission Justice et Sécurité de la Chambre des députés. David Basile, Directeur Général de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), pour qui l’enquête est « une obligation », affirme que la Cour n’a pas l’expertise pour approfondir le dossier.

Selon lui, la CSC/CA, en charge de vérifier la régularité des pièces soumises, est incapable d’examiner minutieusement les cas de surfacturation, de concussion, de trafic d’influence ou de passation illégale des marchés. Pour éviter un climat conflictuel ou polémiqué entre ces deux entités étatiques, il préfère attendre les résultats des travaux de la Cour, promis pour janvier 2019, soulignant au passage que l’ULCC s’est déjà penchée sur cette sale affaire dans laquelle sont épinglés plusieurs anciens officiels de l’État sous trois gouvernements.

Tout en clamant son droit à la confidentialité dans le traitement de ce brûlant dossier, David Basile, évoque, au cours de sa pertinente intervention, l’argument de la traçabilité de l’argent dilapidé. « Il ne faut pas épingler X ou Y, mais plutôt suivre les traces de cet argent » (certainement transité par le biais de transferts bancaires, ndlr). Et ces traces conduiront à des adresses », déclare-t-il.

Qu’a voulu dire David Basile, en terme clair ? Identifier les entreprises et les personnes (officiels ou fonctionnaires de l’Etat) impliquées dans cette affaire serait une importante avancée, selon un économiste qui a voulu garder l’anonymat.  « L’argent est facilement traçable : il suffit de remonter à la chaîne des firmes bénéficiaires des contrats signés avec l’État par le biais du BMPAD, d’examiner tous les documents de décaissement des fonds, d’enquêter sur le flux de chèques émis à ces firmes et des opérations bancaires effectuées dans les banques locales et de vérifier si ces dites firmes ont transféré des fonds à des banques étrangères ».

Somme toute, « les banques sont un instrument qui facilite la traçabilité ». Et avoir accès à des données bancaires sur les transactions effectuées par les firmes ou institutions qui ont bénéficié du décaissement des fonds dans le cadre de la réalisation des 300 projets dont on parle relève de la responsabilité de l’UCREF.

Une fois toute la chaîne brisée, les acteurs directement impliqués sont identifiés, le rapport est dressé en bonne et due forme, la justice haïtienne devra se saisir du dossier. Et les autorités judiciaires devront mettre en branle toute la chaîne pénale pour aboutir à un procès équitable. Sauf que « Ça ne sert à rien de mener des enquêtes administratives, de détecter des cas de corruption si au final, ces dossiers, une fois arrivés au niveau des institutions judiciaires, se perdent dans la nature pour des raisons diverses », conclut l'économiste.

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