La principale route reliant Hinche au Cap-Haïtien a été bloquée tôt ce lundi au niveau de Rhodé I, quartier de la quatrième section communale d'Aguahédionde Rive Gauche. Tout y est paralysé. Tout a commencé avec des rassemblements de jeunes du quartier qui montent au créneau pour réclamer la baisse des prix des produits de première nécessité qui ont flambé suite à l'annonce de l'augmentation des prix des produits pétroliers dans le pays.
Le transport en commun, le marché public de Hinche, le complexe administratif, les petites et moyennes entreprises sont fermées. Les protestataires exigent la mise à sac du local logeant le Parlement et le départ sans condition du président de la République, Jovenel Moïse. Impuissante, la police a fait l'usage du gaz lacrymogène pour disperser ces derniers. " Nous décidons de bloquer l'entrée et la sortie de la ville de Hinche jusqu'à la satisfaction de nos revendications. Et nous sommes dans les rues jusqu'à un éventuel départ du président et la mise à sac du parlement. Nul ne peut procéder à l'ouverture des routes sans notre avis", ont fulminé des membres de la population, menaçant de fermer les autres bureaux publics de la commune.
Les délégués des organisations locales, les entrepreneurs, les professionnels de différents secteurs vitaux du département sont très remontés contre le président de la République, qui, selon eux, dirige avec une main de fer en dépit des cris de désespoir de la population. Par ailleurs, les protestataires en ont profité pour dénoncer ce qu'ils appellent la mainmise sur l'administration publique par de grands " mangeurs'' et des ''nantis" de la capitale et l'hypothèque des biens de l'État au profit de la classe bourgeoise.
" Le pays va mal. Impossible d'accepter Jovenel Moïse au palais national avec des parlementaires improductifs au parlement. Ils représentent le malheur d'Haïti. Ces dirigeants s'enrichissent impunément au détriment de la grande population ", a déclaré Wilgens Clément, chef de file du mouvement.
Le député de Cerca-Carvajal, A. Rodon Bien-Aimé, s'en prend également au chef de l'État et au chef du gouvernement, "qui ne travaillent pas à l'amélioration des conditions de vie des petites bourses" dans le Plateau central. " Les gens vivent dans des conditions inhumaines au Plateau central. Les programmes sociaux du gouvernement n'atteignent pas les plus démunis ", se plaint le représentant de Cerca-Carvajal à la cinquantième législature, rêvant d'une autre Haïti, où les petites bourses tirent de quoi se nourrir de leurs activités respectives.
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